Titre : Un si petit oiseau
Autrice : Marie Pavlenko
Éditeur : Flammarion
Date de publication : 2019
Nombre de pages : 400
Quatrième de couverture
Elle ferme les yeux, écoute la nuit, elle sent battre le cœur de la Terre, sous elle, celui des hommes, des arbres, des animaux, ce cœur nocturne qui bat depuis le commencement, qui battra après elle. Elle appartient à ce monde immense. Et son bras, peut-être, alors, est dérisoire.
Mon avis
Bonjour à tous ! J’espère que vous allez bien !
Aujourd’hui, je vous retrouve pour vous parler du roman Un si petit oiseau. Après avoir lu deux autres romans de cette autrice (Je suis ton soleil – Et le sert disparaîtra) et avoir deux avis très différents, je voulais renouveler l’expérience et étant donné les très nombreux avis positifs pour celui-ci, je n’ai pas hésité une seconde ! Et aussitôt acheté, aussitôt lu d’ailleurs 🙂
Ainsi donc, dans ce roman, nous partons à la rencontre de Abigail, une jeune femme de presque 20 ans. Elle avait tout pour être heureuse jusqu’au jour où un terrible accident va lui ôter son bras, et avec lui une partie de sa vie et son humanité.
C’est un personnage que j’ai tout de suite beaucoup aimé, justement pour son côté humain. Toutes les réactions et émotions sont réelles et très bien dépeintes et la réalité n’est pas enjolivée. Elle réagit comme elle peut face à cette situation, pour parvenir à faire en quelque sorte le deuil de ce bras perdu. En dehors de ça, Abigail est très attachante et touchante et c’est le genre d’amie que l’on a envie d’avoir dans sa vie.
Autour d’Abigail gravite toute une myriade de personnages, appartenant principalement à sa famille : sa sœur, ses parents, sa tante, … Et dans chacun d’eux, on peut observer leur point de vue sur cet accident. J’ai trouvé que c’était très intéressant d’avoir ces autres perspectives, que la simple vision de Abigail. On voit l’impact que cela a eu sur ses parents : sa mère qui ne parvient plus à s’évader autrement qu’en nageant et son père qui cache sa peine derrière l’humour, ravalant son chagrin.
Le réalisme que l’autrice a mis dans ces personnages est superbe et cela donne beaucoup de crédibilité à cette histoire. Finalement, elle nous dépeint bien la réalité avec cette famille démunie face à ce violent traumatisme de leur fille.
Nous avons également sa sœur donc, qui elle, se sent profondément mise de côté dans cette famille où toute l’attention est focalisée sur sa sœur. Et puis, nous avons la tante. Aaaah, quel personnage haut en couleur ! Je l’ai adoré tout de suite ! Elle est là pour apporter de la gaieté dans la vie de Abigail, mais aussi la bouger et elle est la seule qui arrive à lui dire les choses honnêtement, sans avoir peur de la froisser.
Et puis, dernier personnage et pas des moindres : Aurèle. C’est un jeune home qu’Abigail connaît depuis des années mais ils s’étaient perdus de vue. C’est vraiment un garçon intelligent et attentionné. Il parvient toujours à trouver les bons mots ou à faire exactement ce qu’il faut pour réconforter Abigail. Et jamais il ne porte de jugement sur l’accident. Il la voit comme une jeune fille/femme normale, ce qu’elle est finalement ! Ce n’est pas parce qu’elle a perdu un bras que cela doit la rendre moins humaine !
Concernant l’histoire en elle-même, vous en aurez déjà saisi la teneur à travers mes remarques sur les personnages ! J’ai apprécié le fait de découvrir un sujet qui n’est que rarement traité dans les romans, et encore plus dans les romans jeunesse / jeunes adultes. On suit Abigail depuis son accident et à son retour en société, ou plutôt son non-retour justement. Cet accident a provoqué en elle un repli terrible sur elle-même.
J’ai vraiment adoré cette histoire d’une part car elle ne cherche pas à rendre la réalité autre qu’elle n’est. La cruauté de cet événement et la dure réalité qu’elle occasionne nous saute aux yeux. Et d’autre part, car l’autrice a traité ce sujet avec une grande justesse et humanité et avec poésie. Je suis passée par toute une palette d’émotions durant ma lecture : j’ai eu le cœur serré, les larmes aux yeux, puis je me suis indignée et énervée et j’ai ri aussi !
C’est pour un roman définitivement très bien réussi. Tous les éléments sont réunis pour en faire un bon livre : des personnages attachants, attentionnés et drôles parfois avec sa tante ; une histoire originale ; des relations humaines.
Ce roman est une très belle histoire de résilience et une belle leçon de vie également. Remonter la pente n’est pas aisé. C’est un long parcours semé d’embuches, surtout après un tel traumatisme, mais petit à petit, un pas après l’autre, le soleil finit par réapparaître dans le ciel.
Vous l’aurez donc compris, j’ai adoré cette lecture et je suis ravie d’avoir retrouvé la si belle plume de Marie Pavlenko. C’est poétique, c’est dur aussi parfois, mais surtout c’est beau, tout simplement ! Petit coup de cœur donc pour ce joli roman que je ne peux donc que vous inviter à découvrir à votre tour !
Ma note : 16/20 ❤️